Assemblée Générale BUS CH 2018
Dans le cadre des journées de détenteurs de bus et de cars, les membres de BUS CH se sont rencontrés pour leur assemblée annuelle. Le sujet-clé a reposé sur le scandale CarPostal. Maintenant, les négociations menées sur un pied d’égalité ont enfin toutes les chances d’aboutir.
«Tant va la cruche à l’eau qu’elle finit par se casser», a dit Walter Wobmann, président de BUS CH et Conseiller national UDC aux entrepreneurs de CarPostal rassemblés dans les halls de la Calag Carrosserie Langenthal AG. C’est ainsi qu’il s’est également exprimé devant les journalistes début février lorsque la nouvelle a éclaté sur CarPostal Suisse SA au sujet de ses manipulations comptables des années durant et des subventions touchées illégitimement, alors que les entrepreneurs de cars postaux se faisaient presser comme un citron. «Cela faisait longtemps que j’avais le sentiment que quelque chose n’allait pas», dixit Wobmann. Mais, il ne pouvait rien prouver. Le ton autoritaire de CarPostal Suisse SA a toujours prédominé sur la notion de partenariat. Le scandale a fait la une des médias ce qui a permis non seulement de mieux faire connaître les entrepreneurs de cars postaux, mais aussi de leur donner la possibilité de mener des négociations sur un pied d’égalité.
La solution figure sur le changement d’horaires 2019
Le projet «PU Futuro» a été appelé à la vie avec la participation des entrepreneurs de cars postaux pour assoir la future collaboration. «Nous vous avons entendu», a confirmé Marc Bögli, responsable du projet PU Futuro. CarPostal Suisse SA souhaite également un contrat qui satisfasse tout le monde. «Nous construisons une maison dans laquelle nous habiterons tous ensemble et en toute harmonie», telle est la devise de Bögli. Ce modèle succède maintenant à la phase de la première rencontre qui a déjà eu lieu. Le dirigeant de BUS CH, Dominik Steiner, a chanté les louanges du projet: «Nous nous sommes très bien entendus et les thèmes principaux ont été définis.» Au début de l’année prochaine, la phase détaillée sera lancée. Il est prévu de faire en sorte que la solution relative à la future collaboration figure sur les changement d’horaires 2019.
Nouvel élan tangible
«Ce nouvel élan est tangible», se réjouit Wobmann. Il est aussi ressenti auprès des cadres dirigeants de CarPostal Suisse SA: Depuis peu, Peter Lacher est le nouveau dirigeant de l’entreprise et veut supprimer le ton de commandement utilisé auparavant. Il a également pour objectif de s’adresser avec bienséance et d’égal à égal aux entrepreneurs de cars postaux, a-t-il dit. «Nous ne voulons rien d’autre que de faire en sorte que la clientèle monte et descende d’un bus avec le sourire aux lèvres», voici les propos tenus par l’ancien banquier qui se faisait une joie de les rencontrer.
Le voyage peut commencer
Quant à l’avenir de CarPostal, les idées ne manquent pas à l’échelon politique non plus: Doit-on intégrer CarPostal aux CFF? Ou bien au contraire, fait-il procéder à une séparation totale? On le saura bientôt. Quoi qu’il en soit, les membres sont unanimes: Il faut joindre l’acte à la parole. Il est important, et ce point a été de multiples fois souligné à l’assemblée des membres (AM), que BUS CH soit unie en tant qu’association. C’est ainsi que Steiner a demandé le soutien de tous sur une chose: «Il n’est pas facile de laisser le passé derrière soi, mais tout le monde y trouve son compte à la fin», a estimé l’entrepreneur et dirigeant de BUS CH.
Nouveautés LDT et OLDT
Tobias Bürgi a communiqué des informations sur la Loi sur la durée du travail (LDT) révisée ainsi que sur l’Ordonnance relative à la loi sur la durée du travail (OLDT) complétement révue qui entrera en vigueur lors du changement d’horaires du 9 décembre 2018. Les réglementations au sujet des pauses ont été particulièrement importantes dans le cadre de la révision. La nouveauté est que la pause peut être réduite à moins d’une heure sous certaines conditions. Cela signifie pour les employés qu’ils seront consultés pour les pauses de 45 à 59 minutes et qu’aucun accord n’est nécessaire pour les pauses entre 30 et 44 minutes. De surcroît, la nouvelle LDT sur la durée du temps de travail quotidien autorise toujours encore de fortes fluctuations sur l’ensemble de l’année. Ceci s’adresse notamment aux exploitations où la charge de travail varie fortement en fonction des saisons.